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Situation géographique | Le village | Un peu d'histoire | Période minière



Histoire du blason



L’Auzonnet tire son nom du gaulois Abona qui signifie : rivière. Il prend sa source au château de Portes à 557 mètres d’altitude puis traverse tout le territoire de Saint-Florent, qu’il quitte à 220 mètres d’altitude. Cette rivière sépare, au sud, un versant montagneux à forte pente et boisé qui culmine au Serre de Majard à 544 mètres d’altitude, d’une partie septentrionale en pente douce et fertile qui est dominée par le Fautel à 521 mètres d’altitude.


PREHISTOIRE

La présence humaine à Saint-Florent est avérée depuis les temps les plus reculés.
Cela est prouvé par l’existence d’un dolmen "écrasé" daté entre 2000 et 3000 ans avant J.C. Il s’agit du tombeau d’un prince ou d’une princesse néolithique, premiers occupants permanents de la commune.
Le dolmen de Saint-Florent est couplé avec celui du col de Trélis au Martinet comme celui de Bessèges l'est avec celui de Bordezac. Ces deux couples de dolmen font partie d'un ensemble plus vaste centré sur Vallon Pont d'Arc. Cela démontre que, dès cet époque, les hommes du néolithique européen avaient des connaissances astronomiques importantes.


PROTOHISTOIRE

LES GAULOIS : leur présence est révélée essentiellement par les noms de lieux (toponymes) tels qu’Auzonnet, Aven, Avène, Combe, Mercoirol….. ce dernier si fréquent dans le Massif Central, désigne le dieu Mercure des romains. En Gaulle ce dieu de la communication était honoré dans les campagnes par de petits autels disposés le long des chemins. A Saint-Florent celui-ci, en provenance de Robiac, traversait toute la commune depuis Chaleyrac au nord jusqu’à l’Avène au sud, en passant par les Combes, Alteyrac, le gué du Cros, Combaladis, Mercoirol, pour rejoindre ensuite Alès par les Combettes et Sauvagnac.
L’héritage gaulois est également manifesté par l’existence chez les habitants actuels d’yeux de couleur bleux ou verts.


HISTOIRE

EPOQUE ROMAINE : elle est attestée par la présence de poteries qui ont été découvertes vers 1830 dans une tombe située dans le jardin du presbytère de l’époque.

MOYEN-AGE :
Epoque mérovingienne : il existe des vestiges mérovingiens à Robiac (La Valette), à 1 km au nord du territoire de la commune. D’autre part c’est à cette époque que Saint-Florent doit son nom ; en l’honneur de celui d’un évêque d’Orange décédé en 520.
Xe siècle : à Saint-Florent est connue l’existence d’un prieuré bénédictin.
XIe siècle : en 1096 le sieur Vaché fait don de sa bastide de Tautia (Mas du Tauty, le Martinet) au prieuré de Saint-Florent et de son moulin de l’Auzonnet au chapitre d’Alès avant de partir pour la première croisade en compagnie de Raymond Peilet, seigneur d’Alès.
XIIe siècle : les archives nous apprennent que deux moines venant de Strasbourg et passant par Uzès visitent le prieuré de Sanctus Florentius. Le transept de l’église actuelle correspond aux vestiges de l’église de cette époque et révèle une structure analogue à celle de l’église de Saint-Jean de Val et Riscle. Ces deux monuments sont alors édifiés par les moines cisterciens venus de Bourgogne.
XIVe siècle : en 1345 Saint-Florent est connu sous le nom de Castrum Sanctii Florencii. A cette époque y sont comptés deux feux et demi ce qui équivaut à 12 habitants. Dès ce temps là, les noms de famille connus sont d’origine bourguignonne à savoir : de Beauvoir, d’Espoisses devenus localement Depeisses, Boyer, Gilly, Vignes…...

EPOQUE CLASSIQUE :
XVIIe siècle : sous le règne d’Henri IV la région voit le développement de l’élevage du vers à soie grâce à Olivier de Serres et Sully. Il existe encore en Cévennes des mûriers datant de cette époque ; on les dénomme couramment des sully (Saint-Ambroix).
Sous le règne de Louis XIII, les Cévennes sont troublées par les guerres de religion entre catholiques et protestants. En 1629, Louis XIII et Richelieu signent la paix d’Alais entre les deux parties.
XVIIIe siècle : sous le règne de Louis XIV, la commune est directement frappée (1702-1703) par le réveil des guerres de religion. Le prieuré de Saint-Florent est attaqué et ruiné par les Camisards protestants. Le parti catholique florentin s’est alors laissé aller à la vengeance en ruinant le Collet de Dèze.
A la fin de ce siècle, sous la Révolution, en 1794, Saint-Florent devient Montmajard, la même année en Frimaire de l’an III, la République recense à Saint-Florent : 37 équidés, 1486 ovins, 173 caprins ; la population est alors estimée à 1039 habitants plus 50 saisonniers.

TEMPS MODERNES :
XIXe siècle : il est marqué à Saint-Florent par trois événements majeurs :
Le recul sensible de l’élevage des vers à soie. En effet ce dernier a atteint son apogée en 1850 puis a été décimé par la maladie de la pébrine, malgré les solutions apportées par Pasteur. Cet élevage est à l’origine de la surélévation des maisons par des magnaneries.
L’arrivée précoce du chemin de fer à Saint-Julien de Cassagnas. En effet dès 1840, Talabot avait entrepris la construction de la ligne Beaucaire, Alès, la Grand’Combe, alors la plus grande de France, afin de transporter plus facilement le charbon cévenol vers le Rhône navigable. Dès 1866 la ligne du Martinet à Saint-Julien de Cassagnas fut mise à l’étude.
La crise du phylloxéra, qui a provoqué l’anéantissement du vignoble languedocien alors que celui-ci venait de se développer considérablement grâce au transport du vin par chemin de fer.
En plus de ces trois événements majeurs, il convient d'évoquer en 1841 l’agrandissement de l’église paroissiale de Saint-Florent perpendiculairement à l’église cistercienne du Moyen-Age ainsi que la création de la place de la Mairie. En 1867 la construction d’une usine chimique traitant le minerai de pyrite des Peyrouses ; treize ans après la construction de la soudière Leblanc à Salindres. Cette usine deviendra par la suite la distillerie Germain.
XXe siècle : quand à lui, est marqué par deux événements majeurs :
En 1921, suite au congrès de Tours, la séparation de l’ouest du territoire de Saint-Florent érigé en commune indépendante sous le nom de « le Martinet ».
En 1947, le forage d’un puits charbonnier de 700 mètres de profondeur afin de reconstruire la France dévastée par la deuxième guerre mondiale. L’exploitation du charbon cessera le 31 mai 1975 après avoir permis l’extraction de 9 millions de tonnes d’anthracite d’excellente qualité.
XXIe siècle : il est marqué par l’intégration de Saint-Florent dans la communauté de communes : « Vivre en Cévennes ».

Pour terminer, rappelons que la limite du climat méditerranéen coïncide avec la limite actuelle de la commune, en effet l’olivier qui définit ce climat ne pousse plus à l’ouest de Saint-Florent.

Marc BOUCARUT . .

 

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